Pick me, choose me, love me.

Famille. Un gosse qui a toujours vécu avec une petite cuillère en argent dans la bouche, pourrait te dire que j’ai une famille pourrie. Le genre dont personne ne voudrait. En même temps, avec une mère qui prend chaque homme, pour l’homme de sa vie. Cinq frères et sœurs. Des beaux-pères différents pour chacun des enfants. Je peux les comprendre. J’ai toujours été le père et le frère. Je n'ai pas fait d’études pour payer ceux de mes frangins. Je les ai bordés, j’ai essuyé leurs larmes quand ma mère traîné dans un bar ou dans un motel procréant mon prochain frangin. Mon père ? Hum… J’ai toujours cru que j’étais le plus malchanceux. Celui qui ne connaissait pas son patriarche. Mais quand je vois mes beaux-pères, je crois que je suis le plus chanceux au final.

Les emmerdes. Quand on n'a pas grand-chose, quand on doit mendier pour apporter de la nourriture à sa famille. On ne peut pas être le mec parfait. J’ai fait des choses dont je suis pas fier. J’ai fréquenté des gens pas très recommandable. Des membres de gang. Des mafieux. Des motards. J’ai vendu de la drogue. Je le reconnais, j’ai même braqué un épicier. C’est le petit tour en prison qui m’a remis sur le droit chemin. Enfin, non. Si je dois être honnête, c’est la sentence qu’on m’a infligée. Je me suis retrouvé à aider un pauvre type dans un garage. Le genre de plouc moralisateur qui croit savoir tout mieux que tout le monde. Le genre qui ne se gênait pas pour me faire sentir comme le dernier des crétins. Le genre qui m’a offert ma première moto. Qui m’a offert une autre vie. Une nouvelle chance. Celle d’être un type bien. Enfin… Essayer.